Gudule _ La petite fille qui mordait ses poupées
Si, cette nuit, après les inoubliables moments passés dans tes bras,
je t'ai mordu le cou, ce n'était pas pour te faire mal, je te le jure.
Je n'y peux rien, j'ai ça en moi, ce désir, ce besoin. Cette faim.
Et, pour la première –pour la première fois tu entends !- j'ai été comblée.
Ta chair brûlante sous ma dent, les pulsations de tes veines, et ce sang... ce sang...
Quelle ivresse ! Quelle révélation !
Je suis repue mon chéri. Oh mon chéri, je t'aime !
Tout mort que tu sois, tout exsangue, tout blême.
Grâce à toi, j'ai compris à quoi j'aspirais.
Tu as été mon initiateur et je t'en serai toujours follement reconnaissante.
On n'oublie jamais un premier amant.
[ Photo Seraphine Strange ]