Nocturna

La Demoiselle au Chat noir

4 mars à 14:19

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Les métamorphoses du vampire



La femme cependant, de sa bouche de fraise,
En se tordant ainsi qu'un serpent sur la braise,
Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc,
Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc :
- « Moi, j'ai la lèvre humide, et je sais que la science
De perdre au fond d'un lit l'antique conscience.
Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants,
Et fais rire les vieux du rire des enfants.
Je remplace, pour qui me vois nue et sans voiles,
La lune, le soleil, le ciel et les étoiles !
Je suis, mon cher savant, si docte et voluptés,
Lorsque j'étouffe un homme en mes bras redoutés,
Ou lorsque j'abandonne aux morsures mon buste,
Que sur ces matelas qui se pâment d'émoi
Les anges impuissants se damneraient pour moi ! »
Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle,
Et que languissamment je me tournai vers elle
Pour lui rendre un baiser d'amour, je ne vis plus
Qu'une outre aux flancs gluants, toute pleine de pus !
Je fermai les deux yeux, dans ma froide épouvante,
Et quand je les rouvris à la clarté vivante,
A mes côtés, au lieu du mannequin puissant
Qui semblait avoir fait provision du sang,
Tremblaient confusément des débris du squelette,
Qui d'eux-mêmes rendaient le cri d'une girouette
Ou d'une enseigne, au bout d'une triangle de fer
Que balance le vent pendant les nuits d'hiver.


Charles Baudelaire

27 mars à 19:50



Il y a des jours comme ça, ou l'on est fatigué, même épuisé, mais le sommeil ne vient pas.
Alors on tourne en rond, perdu dans ses pensées...


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« Là où loge le souci, le sommeil ne s'abat jamais »

William Shakespeare, Extrait de Roméo et Juliette
 

1er avril à 13:35

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Virgin Black – Sombre Romantic


Style : Metal / Classique / Gothique

 

  Empruntant à la fois au doom, au black, à l’opéra et au gothique, l’album Sombre Romantic s’inscrit comme un parfait mélange des styles. Audacieusement hétérogène, parfois troublant mais toujours envoûtant, c’est un coup de maître ici pour le premier album des australiens de Virgin Black. Les styles changent, les mélodies se succèdent…s’en est parfois troublant, pourtant les titres s’enchaînent subtilement, sans heurter l’auditeur.

 L’impressionnante voix de Rowan London ensorcelle tout l’album. Par moment chuchotée (Opera de Romanci II : Embrace, Weep for me), elle monte souvent dans de merveilleuses envolées lyriques (Opera de Romanci I : Stare, Of your beauty, Museum of iscariot), hurlée façon black/death (Drink the midnight hymn, Walk without limbs), ou bien mélangée sur le titre I sleep with the emperor ou bien Lamenting Kiss, pour un résultat stupéfiant. Le chant est toujours si juste, si parfait.

La pièce maîtresse de cet album est sûrement Museum of iscariot, ce morceau de presque 8mn parle du Christ, un titre émouvant, beau, triste.

L’album se termine sur A poets tears of porcelain, une douce mélodie s’installe.

Un cd presque trop court, le temps semble s’arrêter à son écoute...

Sombre Romantic baigne dans la mélancolie et la beauté. Un album divin, somptueux, et magistral.

 



( C'est avis est purement personnel )


1er avril à 14:21

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Et tout ce qu'il y a dedans. Mes pensées se troublent, tourbillonnent, ne veulent plus rien à dire.
La faute à quoi ? A ça
Une carte, elle m'en envoyait chaque an, et aujourd'hui je n'aurais rien
Et j'ai bien peur la plupart du temps de ne plus savoir pourquoi, parce que je refuse d'y croire.
Trop dur, trop de choses d'un coup.
Alors je dis non, et fais comme si rien ne c'était passé.
Sauf qu'une fois devant le fait accompli, cette carte qui n'arrivera jamais, ma tête brûle.
Je ferme alors les yeux, laisse les larmes coulées, et attend que ça passe. Jusqu'à la prochaine fois

4 avril à 16:29


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Extraits :
 
" Emaillée de deuil Favole, le spectre nomade, se fit présente parmis les derniers soupirs de l'automne.
Le constant larmoiement de son regard se transformait lentement en givre...
et elle pouvait presque sentir l'arrivée imminente de l'hiver dans le sifflement glacial du vent "


" Son corps dégageait un halo aussi brillant que les ailes transparentes qui donnaient sa majesté
à celle qu'on appelait la Vierge des Douleurs.
La reine des fées qui, des siècles durant s'était maintenue en perpétuelle métamorphose,
brillait à présent comme jamais après s'être réveillé de sa léthargie dans sa blanche chrysalide."



Victoria Francès

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